Les 3 princes de Serendip est un conte traditionnel persan qui raconte l'histoire de trois jeunes princes destinés à monter sur le trône de leur royaume.
Malgré une belle éducation reçue des plus grands enseignants, leur père les envoya parcourir le monde considérant que leur éducation n'était pas terminée. Pendant leur périple, il leur arrive moults aventures ! Il s'aperçoivent que l'éducation donnée au royaume ne leur suffit pas pour tirer leur épingle du jeu.
Ils découvrent au fil de leur voyage la force de l'intuition et de l'agilité. Ils utilisent des indices ténus grâce auxquels ils remontent logiquement à des faits dont ils ne pouvaient avoir aucune connaissance par ailleurs. L’histoire du chameau, reste le passage le plus connu. Dans celui-ci, les trois princes utilisent les traces laissées par un animal (qu'ils n'ont jamais vu) pour le décrire avec précision (boiteux, borgne, ayant une dent en moins, chargé de miel d'un côté et de beurre de l'autre). Leur intelligence et leur sagacité font qu'ils sont sur le point d'être exécutés par un sultan sous l'accusation d'avoir volé le chameau. Soudainement, et sans que personne ne soit venu le chercher, un voyageur fait irruption et ramène le chameau qui s’était égaré. En comprenant leurs raisonnements, le sultan gracie alors les trois princes et les comble de somptueux présents. De plus, ces derniers se marient avec les 3 filles du sultan. Ce conte aurait inspiré le Zadig de Voltaire, où le héros décrit de manière détaillée une chienne et un cheval en déchiffrant des traces sur le sol ; il est accusé de vol et se disculpe en refaisant de vive voix le travail mental effectué. Deux siècles plus tard, ce conte inspira le philosophe anglais Horace Walpole, qui inventa le terme de « sérendipité » pour désigner des découvertes inattendues faites grâce au hasard et à l’intelligence. Ce n’est pas le résultat de leur raisonnement que l'on désigne par sérendipité mais la découverte fortuite de quelque chose que l'on ne cherchait pas.